Dans « Match amical »,
il y a d’abord « Match ». Pour celui face aux Implaccables, nous
avions décidé de ne pas reproduire la même entame que celle offerte aux
Sousbocks la semaine précédente. Malgré le temps écossais, nous avons donc
répété les lancements de jeu à une passe et le dézinguage pour être à 200% au
coup d’envoi. Il fallait bien ça pour canaliser l’agressivité dans les rucks de
nos adversaires du jour, incarnée notamment par un 7 certainement adepte du
free fight à ses heures perdues.
Malgré 3 sorties sur blessure
dans le premier quart d’heure de jeu, nous ne nous désolidarisons point et
tirons même les premiers. Touf, repositionné en 10, joue une redoublée, décale
Hugues qui virevolte dans la défense avant de reservir Jérèm, lancé comme un
Panzer à l’assaut de la Lorraine, et qui, dans son style si particulier de
l’évitement, enfonce le dernier défenseur pour aller aplatir derrière la
ligne ! Pif, paf, pouf : 1-0. Alex qui demandait le changement avant
cette action, se ravisa, permettant à l’équipe médicale de terminer sa batterie
de questions dans la cadre de la prévention des commotions cérébrales.
Cet essai aussi confirme la
tournure favorable qu’est alors en train de prendre le match. Comme la semaine
précédente, nos gros font l’amour à leur vis-à-vis en touche et dans les
déblayages. Les Implaccables ne devront leur salut en première mi-temps qu’à
une incompréhension sur une action, un water break improvisé pour les C.OT.T.
et un 7 contre 2 magnifiquement négocié sur l’extérieur. 1 partout. Notre
volonté n’en pâtira pas, à l’image de Newbit, venu de son aile opposé assené un
joli chassé à l’adversaire lui ayant mis une jolie patate sur l’action
précédente. Les cartes de visite sont échangées, le match peut continuer.
Fin de la récré, vagues de
remplacement et même rendement en deuxième mi-temps: l’occupation du terrain
est pour nous et ils couinent dans les regroupements. Les barbelés sont en
place sur notre ligne et résistent à une séquence de pick & go, nous
évitant d’encaisser un deuxième essai. Ou du moins retarder, car le coup de
poignard sera planté quelques minutes plus tard par un débordement le long de
la ligne de touche. Moche mais fatal. 2-1.
Ni le « ballon porté
compresseur » qui ratatina leurs avants en bouillie façon tâtin, ni la
plétore de ballons volés en touche, ni les brèches créées dans la défense, ni
les 4 dernières minutes transformées en 15 secondes (Grib soulignera en des
termes qui lui appartiennent certaines décisions de l’homme en noir et Guido
doit encore se demander pourquoi est-ce qu’on lui reproche un coup de genoux
sur un placage viril mais on ne peut plus académique) ne changeront la donne.
Mais comme dans « Match
amical », il y a aussi « Amical », nous retiendrons le plaisir
de manger la boue entre amis un samedi matin et de sortir une deuxième
prestation porteuse d’espoir pour la suite la saison. Car les motifs de
satisfaction sont nombreux et parmi eux, je vous propose de ne conserver que
celui sorti de la bouche de Fum une fois le match terminé et qui soulignais
philosophiquement entre la douche et un Zico « on a quand même bien
défendu ».
KRISHNA