C'est donc maintenant à mon tour
de vous raconter la façon dont j'ai vécu le match de samedi et cela sans
connaitre tous vos surnoms. Ce n’est pas grave, comme on dit chez moi : tapea
te paari et paamu. J’aime le challenge et c’est d’ailleurs pour ça que
j’ai accepté la demande de Kalach, à savoir jouer 15 pour la première fois (quoique
c’était ça ou faire rentrer Hubert alias One-shot).
Bien qu’elle se soit terminée par
une défaite, cette matinée de samedi avait bien commencé, certains membres de
l’équipe ayant pris l’initiative, pour s’échauffer, de garer leurs voitures à
l’extérieur du stade (après le 10e km j’ai arrêté de compter…). Nous
voilà donc partis, longeant l’ancienne forteresse polygone à cinq cotés du
Mont-Valérien (construite de 1840 à 1846, l’un des 16 forts entourant Paris,
pour ceux que cela intéresse) afin de rejoindre le stade où nous attendaient nos
adversaires du jour. Mais étonnamment, vu que nous avions pour guide notre cher
Touf, il nous fut impossible de rejoindre le terrain à moins de couper à
travers forêt. Ce que nous fîmes, la truffe en l’air, à la recherche
d’éventuelles caravanes si chères à notre terrain d’entraînement favori, pour
retrouver le reste de l’équipe garée quant à elle près du vestiaire (les petits
joueurs).
Enfin, après moult péripéties, nous
voilà donc au stade et… Quel stade ! Bercé par le soleil, ce stade avec
vue imprenable sur Suresnes accueille déjà nos adversaires qui, conscients du
combat à venir et de l’enjeu, s’échauffent depuis un bon mois. Ce qui n’est
évidemment pas le cas d’un Cocks qui, préférant garder ses forces pour la
bataille (ou étant trop à la bourre), se contente d’un petit échauffement d’une
trentaine de minutes, voire d’une vingtaine de minutes, voire même d’un petit
tour de terrain.
Et voici donc le coup d’envoi de
ce match important, autant pour nous que pour nos adversaires qui souhaitent
prendre leur revanche suite au match nul de notre première rencontre.
La première mi-temps est frustrante
car même si ce ne sont pas les occasions qui manquent, on ne les concrétise
pas. À l’image du très bel échec du Puceau qui aplatit à quelques millimètres
de la ligne d’en-but après une belle action collective impliquant plusieurs de
nos arrières. La tentative de dunk consécutive réalisée par Guigui au-dessus du
regroupement n’y change rien, le chat reste maigre (0/0).
Il faut dire qu’en face, la
charnière n’est pas mauvaise et la défense est organisée. Ils perturbent le jeu
en alternant souvent au pied (que le 10 à de bon d’ailleurs), et en écartant
leurs ballons aux ailes.
Malgré tout, nous tenons bon et
avons même l’avantage en terme d’action dans cette première période. Mais alors
que la jument n’a pas encore tourné le dos au foin, voila que, profitant d’une
inattention de notre défense, la Drink team aplatit dans notre en-but et ouvre
le score (1/0).
S’ensuivent quelques changements
rendus nécessaires par la fatigue, et voilà que One-shot fait son entrée sur le
terrain pour 2 minutes, afin d’augmenter nos statistiques-blessés : un
match de rugby sans blessé, est-ce vraiment un match de rugby ?
Quoi qu'il en soit, nous devons
encore concéder un essai à nos adversaires qui, profitant toujours d’une faille
de notre ligne, se glissent le long de la touche et aplatissent derrière nos
poteaux (2/0).
C’est la mi-temps, les bouteilles
s’échangent et les conseils fusent, il faut éliminer notre frustration et
repartir au charbon…
La seconde période est encore
plus frustrante que la première car les arrières sont sevrés en ballon et les
avants, malgré leurs efforts, n’atteignent pas la ligne d’en-but. Les minutes défilent
et le score reste inchangé.
Mais alors que le cochon est dans
le maïs, Jeremy alias Touf récupère un ballon tombé au sol et s’élance vers le
camp adverse, suivit par 4 ou 5 joueurs adverses. Ils ne le rattraperont jamais
grâce aux encouragements de l’ensemble de l’équipe, restée au soutien à moins
de 200m, et de sa seule supportrice (2/1).
Hadrien, stimulé par cet essai,
nous sort le grand jeu et, partant de son couloir droit, repique au centre,
croise et redouble avant d’aller s’empaler sur l’épaule de l’ailier adverse.
Les avants ne sont pas mieux lotis
car ils piétinent, aidés par l’arbitre à la vue floue mais à l’ouïe fine, qui à
l’inverse de ce qu’il devrait faire, retourne les fautes contre nous pour
contestation.
Krishna reste pourtant vif dans
cette partie et se saisit d’un ballon tapé au pied, si je ne m’abuse par Kalach,
et prend ainsi à revers la défense adverse. Malheureusement, cette initiative
est stoppée par des arrières vigilants et le jeu repart au centre.
Pendant ce temps-là, certains
avants (Roncero 1 et 2, et le Puceau) qui pensent que le rugby c’est comme la
dinde : sans marrons, c’est vulgaire, commencent à titiller leurs
adversaires par des mots doux pour les déstabiliser. Stratégie qui reste vaine,
le score demeure inchangé et les équipes rentrent aux vestiaires.
Votre bien dévoué – Mika (alias
Baudeulaire)