Gonfle
Première
XV du
Comptoir - COTT
Vainqueur
COTT 6-2
Paris
XIII Janvier le 26 de l’an 2013, en cette journée délicieusement gelée
accompagnée d’une bruine fine comme l’intelligence de nos avants, que dis-je de
l’ensemble de l’équipe, les COTT sont sur le pré. Enfin, un pré assez étrange
avec de l’herbe et un sol en plastique.
Le
vestiaire c’est un peu comme le ventre de nos mères (j’ai aussi pensé à une
autre allusion), on y est bien, c’est chaud et tranquille, tout le monde est
sérieux, ou pas. Il semble toutefois que quelques COTT aient répondu présent
lors d’une soirée la veille. Les trois quarts font comme d’habitude les idiots
notamment les demis.
Pommades
chauffantes circulent comme sel et poivre, les COTT sont de vrais athlètes.
Entrée sur le terrain pour l’échauffement, les avants sont toujours très chauds
au début… Puis, deux allers retours plus tard, se mettent à siffler comme des
locomotives, les trois quarts rigolent ? Pas pour longtemps, sachez
messieurs qu’un trois quart fait tout pour cacher son essoufflement devant un
gros c’est sa petite fierté.
Kalash,
rassemble alors l’équipe pour une belle partouze en hurlant corps et âmes,
l’échauffement commence sérieusement. On sépare, déchirement pour les
différents couples déjà formés, les avants jouent les ballerines et font des
bonds de cabris en touche, les ¾ jouent les pucelles et font des petites
combinaisons (pour mieux enculer les avants j’entends).
L’arbitre
annonce 5 minutes, l’ardecho aboi alors comme un roquet « avec moi on va
se renter dans la gueule » j’adore quand le 9 annonce cela, lui, jamais il
ne met la tête, il ne fait que relever la balle en annonçant le côté d’attaque,
ça donne une furieuse envie de le dézinguer.
Coup
de sifflet, la guerre est annoncée, de la touche on peut voir l’équipe en
place, solide en défense, puissant en attaque au niveau des avants bien sûr.
Les ¾ se gèlent les miches en attendant le cuir.
D’une
pénalité sur la ligne médiane, notre 9 fait le boulot, une vissée qui termine
sur les 5m (la perspective d’être père donne des ailes ?), saut de cabris,
charge de rhinocéros, essai. Et là, première injonction de notre matt bien aimé
qui, pas capitaine pour un sou, reflexione l’arbitre sur les hors jeu adverses.
Laissons passer.
Nous
campons dans le camp adverse, nos amis du comptoir tente une relance osée de
leurs 22, malheureusement les doigts gelés enterrent dans l’œuf un magnifique 3
contre 1. Notre ailier de poche tity s’en saisit et dit : On a eu de la chance. Tu l’as
dit mon gars. 2-0
Il
n’en fallait pas plus à nos adversaires pour se ressaisir et nous marquer au
fer rouge par une démonstration avants, ¾, essai. Merde fait chier putain. A
signaler que Archi avait déjà fait 2 retours sur le banc pour se reposer… On est à la 30’ ça c’est du coaching
Dans
ces moments il faut être solidaire et jouer simple Rudy la malice l’a bien
intégré, se saisissant du calice il raffute et glisse ses petits appuis pour
marquer un essai en coin. 3-1.
Mi-temps, 10ème intervention de notre
centre un tantinet tatillon sur l’esprit
de nos adversaires auprès de l’arbitre. Et là c’est le drame, l’équipe quasi
complète lui intime de manière très formelle « ferme ta gueule maintenant,
ferme la ». Sans se démonter ce jeune freluquet poursuit ses ronchonnades
pendant 5 minutes puis se calme, Ouf la crise de la 40aine est passée.
On
reprend, même sérieux, même justesse, ça découpe sévère au centre. A l’aile
nous avons droit à une envolée, enfin, plus une chevauchée fantastique amenant
un magnifique essai d’avants. Le XV adverse jure mais un peu tard que nous
allons payer, Surnombre en ¾ entrainant l’essai. 4-2, tout le monde suit ?
Le
match se déroule dans un esprit de cordialité tout mesuré, un seul énergumène
sort du lot (non non il n’est pas de chez nous) vite rappelé à l’ordre par
notre ref.
Les
comptoirs commencent à dominer et ce n’est pas bon, il n’en faut pas plus pour que
Jésus descende sur le sève d’hévéa qui nous sert d’herbe, son apparition sera
auréolée d’un essai en solitaire 5-2
3
essais d’écarts c’est beaucoup, mais nos joueurs n’en avaient pas assez, quand
on joue le premier du championnat et qu’on le domine, il faut tout faire pour
l’étrier, à ces mots notre centre préféré raffute encore et encore pour marquer
un essai du bout du monde 6-2, score final.
Points
positifs : des avants ultra solides, un bon arbitrage, des ¾ opportunistes
Points
négatifs : un 10 qui a perdu ses mains par intermittence, les jambes des
3èmes ligne en mêlée perturbantes pour éjecter. Les côtes alpines ont souffert,
peccato.
Petit
regroupement à la fin, tout le monde est content, se congratule, ça fait bander
Retour
dans les vestiaires, les douches nous attendent, tout le monde chante, certains
annoncent des enfants, d’autres des litrons de vin pour le repas, le conflit
des générations vous dis-je.
Merci
aux Comptoirs, on vous rejouera avec plaisir et pas que sur le pré…
Max,
serviteur appliqué mais sans surnom