Lieu : Saint Denis
Météo : Froid et légèrement ensoleillé
Deux semaines après une belle bataille au Kosovo, c’est en
terre hostile du nord de Paris que les Cocks ont rendez-vous avec les Nawacks
pour ce dernier match de poule qui scellera notre destin. Pas vraiment de quoi
effrayer la horde de cocks prête à en découdre, tous présents à l’heure, mis à
part Juju
qui visiblement aura eu quelques soucis avec la G7, et qui nous
retrouvera un poil plus tard dans le vestiaire.
Après une petite mascarade pour trouver ce fameux vestiaire
que même le gardien ne savait pas trop situer, nous voilà sur le pré pour
l’échauffement. Première surprise : le terrain semble tracé pour une
rencontre de balle au prisonnier. Mis à part ce détail (qui aura son
importance), le sol est extrêmement sec et l’épaisseur moyenne des mecs d’en
face sur l’échelle du sandwich, se rapproche plus du casse-croute de chômeur
que du burek. La rencontre promet donc d’être coureuse et les consignes de Juju
sont claires « A défaut de rentrer sur les essieux, on finira sur les
rotules ! Pas d’économies dans le replacement défensif, et il va falloir y
mettre la gueule ».
On y est enfin, la concentration est là, après un petit
discours de l’arbitre, le coup d’envoi est enfin donné. Les premières minutes
sont assez longues, beaucoup de phases de jeu s’enchainent, l’arbitre semble plus
à l’aise dans le discours d’avant match que dans le coup de sifflet (pour les
deux équipes), il faudra s’y faire. Les deux équipes jouent beaucoup, n’hésitent
pas à alterner occupation et relances, ce qui permettra notamment à Matt ROSZ
de s’illustrer par sa légendaire insaisissabilité, et à Fabio de distribuer un
gros tampon sur l’arrière adverse qui essayait de relancer sans avoir vu le
front luisant de M. le président.
A la suite de quelques temps de jeu, Jésus use de ses
crochets pour aller s’écrouler dans ce qu’il pensait être la terre promise.
Malheureusement, après 2 secondes de confusion générale, nous comprendrons vite
qu’il s’agissait en fait de la ligne des 5 mètres. Les fourbes d’en face en
profiteront pour amorcer une relance de leur presque – en – but et après
quelques passes vers le large, gagneront vite du terrain pour finalement
planter leur premier essai.
Nawacks 1 – COTT 0
Remise en jeu. Nos
adversaires du jour très coureurs, souvent nombreux au soutien, remettent la
main sur le ballon. Il leur faudra peu de temps pour trouver une nouvelle
faille et scorer pour la seconde fois.
Nawacks 2 - COTT 0
La partie s’annonce mal engagée. Alex profite de l’arrêt de
jeu pour remobiliser tout le monde et faire appel à la fierté des cocks. Nouvelle
remise en jeu, ou plutôt nouveau coup d’envoi. En effet dès ce deuxième essai
encaissé, le match prend une nouvelle tournure. Nous sommes plus rigoureux en
défense, plus mobiles, plus durs, les RONCE deviennent les HERRERO, et dans la
RRRACKK, la cosa nostra est lâchée. Ce soudain élan d’affection pour nos
adversaires provoquera d’ailleurs une première échauffourée pour une sombre affaire
de ballon jeté.
Ces bonnes résolutions vont vite apporter les effets
escomptés, les adversaires du jour voient beaucoup moins la gonfle que durant
les 15 premières minutes, et se consomment bien plus au sol. Sur une sortie de
ruck au centre du terrain, le ballon est écarté vers l’aile, Newbit coutumier
du fait depuis la Slovénie perce le rideau défensif pour porter la gonfle
jusque dans les 22, fixer l’arrière, et transmettre à la Kalash qui fera parler
les cannes pour aller aplatir en coin.
Nawacks 2 – COTT 1
Les cocks reviennent dans le match et c’est mené sur le
score de 2 à 1 que la mi-temps est sifflée. Durant la pause, le message
transmis est le même, il faut continuer dans l’agressivité et comme le dirait
si bien les demis il faut « leur marcher sur la gueule ».
La seconde mi-temps reprend donc dans la continuité de la
fin de la première. Nous nous employons à remettre la main sur le ballon et à
les agresser dans le jeu. Après un long moment passé dans leur 22, Grib - en
pleine confiance après avoir choppé le mercredi précédent au Recrutement -
s’empare de la balle pour aller marquer.
2 partout
Nouveau coup d’envoi, mais la physionomie du match ne change
pas. Nous campons dans leurs 22, et avons droit aux fameux appels furtifs
d’Alex « Ju ! Ju ! Euh non, Jeannouz, Jeannouz !!! ».
Sur une mêlée placée dans l’axe, La Kalash part côté inversé, fixe et transmet
à la Pioche. Ce dernier, aussi léger et véloce qu’après un passage aux
toilettes du Companieros, dépose la défense et file marquer (pour de vrai cette
fois ci) entre les poteaux.
Nawacks 2 – COTT 3
C’est également sur mêlée que nous inscrirons notre
quatrième et dernier essai. Sur une « transgenre » moitié René –
moitié Isabelle, Puceau transmet à Jeannot. Celui-ci après avoir pris
l’avantage sur la défense et mobilisé deux défenseurs (c’est lui qui me l’a
dit), remet le ballon à Paddy, qui après contact, trouvera d’une passe à rebond
assez étrange Wiwi. Le dernier larron de la troisième latte, avec deux Nawacks
sur le dos, réussi tout de même à s’arracher et à aplatir.
Nawacks 2 – COTT 4
La fin du match ne verra pas l’intensité baissée. On verra
même quelques accolades entre cocks et Nawacks. Grib ne chantera pas mais ne se
privera pas de quelques boutades, tandis que Guido leur apprendra furtivement
comment on plante les choux à la mode transalpine. En fin de match, les locaux,
probablement piqués au vif par le revirement du score, campent dans nos 5
mètres. Ça pousse, c’est chaud, on est serré, mais étrangement personne ne
chante. Nous restons concentrés jusqu’au coup de sifflet final.
Score final: Nawacks 2 – Cocks of the tiger 4. Un match à l’image de la
saison régulière écoulée avec un début plein de doutes, et une fin menée
tambour battant.
MIAM