samedi 13 novembre 2010

Gonfle Frogsbeef - C.O.T.T.

Samedi 13 Novembre 2010, Prix du Neurone mouillé à Maisons-Laffitte.21 partants, il fallait jouer le 3 et le 4...

Temps: pluvieuxNiveau des adversaires: moins vieux.Arbitrage: égal à lui-même mais qui dit défaite dit "dé-prime"...

C'est dans un stade archi comble, comme à son habitude, que les frogsbeefs acceuillent le XV des Coks of the Tiger.Pour l'occasion, notre vaillante équipe peut compter sur toute une délégation de supporters. Ils ne seront pas de trop!

Malheureusement le stade mythique des frogs ne semble pas adapté aux exigences du rugby moderne (on est loin du toit ouvrant du Millenium de Cardiff) et le vent est déjà appelé à jouer un rôle essentiel.

Dès le coup d'envoi, malgré un vent favorable, les coqs tigrés restent bloqués dans leur moitié de terrain. L'entame n'est pas catastrophique mais le manque de mordant est criant (vu de derrière...).Jeu au pied imprécis des trois-quarts, défense présente mais peu agressive: petit-à-petit, les frogs, prennent de l'assurance.A la 21ème minute, après plusieurs temps de jeu, les trois-quarts frogs déroulent jusqu'à l'aile et plantent un premier essai en coin. Essai non transformé (évidemment...)Heureusemnt, cet essai a le mérite de réveiller les visiteurs. Piqués au vif, dans le sillage d'un pack retrouvé, les trois quarts violets répliquent quatre minutes plus tard avec un essai en bout de ligne de l'arrière, bien servi par le revenant Romain Jérôme (très précieux au centre de la ligne).Cependant, malgré un intense pressing, le score ne bougera plus jusqu'à la pause.

La mi-temps va mettre en valeur une faiblesse du XV visiteur. L'auto-gestion du groupe a ses limites, surtout au niveau du coaching.Lancer une ligne de trois-quarts presque totalement renouvellée (exepté le 10) relève du suicide. Si la valeur individuelle des joueurs n'est pas remise en cause, il était évident que face au vent, il eût été plus judicieux d'opérer des changements de manière plus progressive, à dose homéopathique.Comme il n'y a pas de coach, il ne faut s'en prendre qu'à nous-mêmes: cette fois-ci Domenech n'y est pour rien.

Parce que la suite allait être un vrai calvaire pour le XV des coqs tigrés.Bien aidés par un demi-d'ouverture au jeu très british, avec un coup de pied d'une précision diabolique, les frogs se régalent pendant plus de 20 minutes.Asphyxiés, désemparés, perdus, les tigres n'ont plus de griffes et semblent sans ressources. Incapables de se dégager, dépassés par la vitesse des trois-quatrs adverses, battus dans les duels, les coks of the tiger finissent par encaisser deux essais (48ème et 54ème) et sont à deux doigts d'en prendre un troisième, suite à un superbe coup de pied rasant de leur centre (en avant à la réception).

C'est alors que papy Julien, alias "président", décide de reprendre les choses en main. Une bonne vieille gueulante dont lui-seul a le secret.Et oui, rien ne peut remplacer ces petits moments comme seul le rugby nous en réserve.N'est-ce pas magnifique de voir ces grands gaillards désemparés et au bord des larmes repartir tout-à-coup au combat le coeur plein de (cou)rage?Grâce à quoi? Grâce au discours d'un petit teigneux qui n'a rien dit de très pertinent (du genre "on n'est pas là pour être içi" ou "on a 15 bras et 15 neurones, comme eux") et auquel ils n'ont pas compris grand chose, mais dont le ton convaincant les a retourné!

L'effet est immédiat. Les 15 dernières minutes sont totalement violettes. Charges dévastarices des avants (Arnaud Jérôme et de Grib en tête), placement plus cohérent des trois-quarts, plus rien ne les arrête. Les frogs multiplient les fautes et frôlent même le carton jaune (évité grâce à la clémence de notre petit teigneux).Grib, sur un exloit personnel, mystifie 5 défenseurs (la totale: feinte de passe, crochet, percu) et s'offre un très bel essai... Pour saluer l'action, le public est debout!Finalement, après un essai de pénalité accordé aux coks of the tiger suite à un plaquage sans ballon sur notre "petit teigneux" (toujours lui), le match s'achève sur la victoire des frogsbeefs 4 à 3 (20 à 15).

Déclaration d'un joueur "Sur l'ensemble du match, il semble que le score soit logique mais nous pouvons avoir des regrets" (sic)


Les +: Gros mental en fin de matchLes avants qui ont fait mieux que résister face à un très gros packL'arbitrage

Les -: Gestion des remplacements (pas tout d'un coup quitte à changer plus tôt)Le jeu au piedPlacement défensifs des trois-quarts (plus plaquages)

La gazelle du week-end: Grib
Le cock of the tiger: Julien, notre vénéré et vénérable "président", pour sa gueulante ou "comment un coq peut réveiller un tigre".
Le(s) gestes techniques:
- L'arrêt de volée kung fu de Martin en deuxième mi-temps
- Le vol plané materazzinesque d'Alex. Superbe. Tu lui as dit quoi sur sa mère au mec d'en face?

Bonne semaine à tous!

Roro