samedi 14 janvier 2012

Gonfle Match Frogsbeef - Cocks Of The Tiger 14-01-2012

Match : « Frogsbeef » - « Cocks of the Tiger »
Lieu : Chez eux
Météo : Proche de 0°C mais un soleil magnifique
Qualité du terrain : Très bonne
Effectif : 21 « Cocks of the Tiger »
Score : 2   2

Salut à tous,

En tant que nouvel arrivant, j'ai l'insigne honneur de rédiger le compte rendu du match contre les « Frogsbeef ». Voici donc mon dépucelage chez les « Cocks of the Tiger » (En fait, le vrai dépucelage devait intervenir dans les douches, NDLR).
Rendez-vous à 09H00 devant le Palais des Congrès, Porte Maillot. Étant un peu stressé pour ma première, je décide de me pointer avec 25 mn d'avance... Et me retrouve bien seul. Du coup je commence à cogiter quand j'aperçois avec soulagement Le Celte, alone aussi. Pendant que nous sommes tous les deux il m'explique que l'on joue pour la quatrième fois contre eux, que c'est une équipe de vieux roublards avec un numéro 8 qui a dû faire mal aux « Cocks of the Tiger » à en juger l'insistance de tous les joueurs à prendre ce mec rapidement. Bref, les joueurs arrivent tranquillement et nous décollons avec la petite demi-heure de retard syndicale.
Arrivée chez l'ennemi, cadre idyllique, avec un terrain qui fait un peu peur de loin vu le froid mais qui s'avère très moelleux une fois la tête dedans. On se change, et c'est parti pour l'échauffement où on sépare avant et trois-quarts pendant une quinzaine de minutes ; ensuite vint le cercle de motivation, les remplaçants sortent et le coup d'envoi est sifflé par Monsieur l'Arbitre.
Les quinze premières minutes du match sont difficiles et les « COTT » sont acculés dans leurs 40 mètres sans réussir à se dégager. Puis un peu contre le cours du jeu, touche en notre faveur dans le camp adverse, belle prise à deux mains, ouverture sur les trois-quarts, quatre temps de jeu avec pénétration des « COTT » dans l'axe, et essai de Touf. 0   1.
Mais, dès l'engagement qui s'ensuit, une réception de balle hésitante, un manque de soutien au porteur et quelques plaquages aux cheveux conduisent logiquement à l'égalisation des « Frogsbeef ». 1   1.
Malgré tout, la confiance et la sérénité s'installent chez les « COTT » et, alors que les « Frogsbeef », très polis, refusent ostensiblement de conclure deux ou trois essais qui s'offraient à eux, une mêlée dans les 22 adverses permet à Grib, positionné en numéro 8 (en raison de l'absence du sublimissime Rémynator...), d'allumer le turbo, de nous planter un monstrueux départ et d'aller aplatir en Terre Promise, grâce à un formidable soutien du Celte (dixit Le Celte, après le match...). Faut dire que Grib, quand on le voit partir aussi vite et puissamment, c'est quand il quitte le bureau, le jeudi soir, pour aller au « Dada », Avenue des Ternes, dans le XVIIème. Des fois, y'a même sa cousine avec lui, et sa cousine, c'est pas le genre à rayer les baignoires, mais là je m'égare... 1   2.
J'balance pas : j'évoque...
Peu après, j'entre à l'aile droite, avec émotion et l'envie de montrer aux 29 autres joueurs, et accessoirement à Philippe SAINT-ANDRÉ, la pointure que je suis : vif, puissant, intelligent, techniquement au top, et surtout, très humble. Surtout après plus de 4 ans sans rugby. À ce moment, je suis plutôt heureux de remettre ma gueule dans un match, mais ça va pas durer. Dix minutes plus tard, après 1 ballon touché et un plaquage manqué, attaque des « Frogsbeef », le ballon arrive à leur ailier je me mets donc en position de plaquage, et avant le contact, gros impact sur le genou droit, douleur de chien et... terminé. Je remercie d'ailleurs les deux partenaires qui m'ont aidé à sortir du terrain. Et c'est pendant que je pleure sur l'inconfortable banc que la mi-temps est sifflée.
Je ne sais pas trop ce qu'il a été dit pendant la dite coupure, mais 10 minutes plus tard, le match reprend sous un soleil toujours plus radieux.
Celle-ci est un peu similaire à la première, à savoir beaucoup d'engagement de part et d'autre mais globalement un peu trop d'en-avants pour concrétiser nos actions. Les « Frogsbeef » font des fautes aussi, mais arrivent malgré tout à inscrire un second essai pour revenir à égalité. 2   2.
Sur le bord de touche, je me retrouve bizarrement entouré par 3 « COTT » qui se mettent à parler en italien et c'est un peu perturbant de pas comprendre ce qui se passe (apparemment, ils ont une fabrique de deuxième-lignes de l'autre côté des Alpes...)
La fin de match est assez équilibrée ; il y a des occasions des deux côtés mais malgré quelque tentatives hargneuses, telle celle de Fabio avançant de 150 mètres avec 12 mecs sur le dos (Fabio, c'est le Président, donc je me dois de lui lécher le cul!), c'est donc sur un score nul que s'achève cette partie qui ne le fut pas.
Un mot sur Monsieur l'Arbitre que j'ai trouvé très juste dans ses décisions et surtout très pédagogue dans le rapport avec les joueurs.
Globalement, j'ai trouvé cette partie assez équilibrée avec beaucoup d'engagement des « Bites du Tigre » ou des « Grenouilles-B ufs ». Pour moi, les trois points noirs du match sont les trop nombreux en-avants qui empêchent les actions de se dérouler. Certaines touches ont été aussi approximatives mais on en a aussi gagné pas mal sur leurs lancers. Le soutien dans les regroupement a parfois manqué et on a perdu quelques ballons dans ces phases de jeu.
D'un point de vue personnel, je suis forcément mitigé. En effet, jouer dix minutes et sortir sur blessure c'est pas vraiment ce que je voyais comme retour à la compétition (je voyais plutôt un essai après une course de 80 mètres, trois crochets et un pas de l'oie) donc je suis forcément déçu de ce côté là. Par contre en terme d'ambiance, j'ai vite compris pourquoi ce sport me manquait comme ça. J'ai failli verser ma petite larme quand on m'a donné un maillot des « Cocks of the Tiger » ou encore quand on s'est réunis avant le match. De plus tout le monde a été cool et a cherché à prendre des nouvelles après ma blessure ce qui m'a quand même bien touché.
Pour terminer sur mon paragraphe égocentrique, j'ai passé une radio hier dans l'après-midi. Pas de fractures mais j'ai encore un mal de chien, je dois donc voir un orthopédiste pour passer un IRM et vérifier que les ligaments n'ont pas été touchés. J'espère que non et que je reviendrai rapidement sur le terrain.
Pour conclure, une matinée sympa et en prime, trois jours d'arrêt de travail où je vais pouvoir glander sur le canap  ;)
Un dernier merci à Roncero (je ne sais pas si c'est le 1 ou le 2) de m'avoir porté dans le vestiaire et merci à Ben de m'avoir déposé chez moi après le match.
Vive le rugby, vive les « Cocks of the Tiger » et vive Clara Morgane ! (Seuls les présents comprendront...).
Et un très grand merci aux « Frogsbeef » qui conservent leur « Triple A », attribué par l'agence de notation « Standard & Poor's » pour l'irréprochable et habituelle qualité de leur accueil !
Sauf Lolo, Titi et Zouz qui ont tenté, encore une fois, d'enculer l'arbitre...

Signé : Stéphane « Le Nantais », blessé au genou, avec la complicité de Rémynator, blessé au cul (pour qui, toutefois, l'implantation d'un anus en kevlar est un vrai succès !).