jeudi 21 avril 2011

Rocstars 0 - 6 C.O.T.T.

Messieurs, bonjour à tous,

quel match ce samedi ! Surcroît d'orgueil et match référence certainement. Défaits il y a deux semaine à Rome, oracles du destin français du lendemain, nos cock hot débarquaient à Gif ce samedi matin avec la ferme intention de se racheter !
Accolades et formalités rapidement échangées, les cock hot se retrouvaient sur le pré un court instant après.

Et là ce sont en embuscade derrière leurs regards furieux, 26 machines surentraînées qui les attendent. Tout ce que Gif compte de braves et de guerriers s'est donné rendez vous sur le stade pour enfin faire chuter l'équipe qui les martyrise depuis si longtemps sur leur propre terrain. L'honneur, voici ce qui anime ces hommes.

Mais les cock hot ne sont pas de ceux qu'on impressionne. Le coeur fier, la tête froide, ils connaissent leur force. Le temps de réchauffer les organismes, le capitaine nous rappelle notre devoir. En clair : mourir sur le terrain ou vivre en vainqueurs !
Et ce sont bien plus que 17 hommes que nous avons au coup d'envoi. C'est une équipe !

Que le spectacle commence !
Ô Gif ! Terre de souffrance pour ton peuple, mais patrie des superbes, te voilà debout. Avec quel panache tu entames ce match ! Le choc est rude. Et moi qui vous parle, je vous le dis, les Roncero, Grib, Sécateur ou Fabio, piliers, bûches ou découpeurs, personne ne pouvait contrer la volonté du XV de Giff. En cet instant ce sont eux qui dominent clairement les débats. Mais attention c'était compter sans notre nouveau fer de lance, l'arme absolue : nos gazelles ! Et tandis que les gros creusent les tranchées et déploient les barbelés, soudain un éclair déchire la plaine. Alarmé par un coup de Kalach, Rudy perce la défense et file à l'essai. 1-0.
Ô Gif ! La bravoure de tes hommes suffira-t-elle aujourd'hui ? Le ciel est indécis, mais nos guerriers résolus.
La botte secrète est dans la place : le mouvement. La ligne est en forme, et avant que les roses s'en rendent compte, deux nouveaux essais auront gonflé le score ! Le premier conclu après une balade dans la défense, une classique vers l'aile, puis un retour intérieur de Roro vers votre serviteur, un crochet et au bout la terre promise. Le second, obtenu après 10 minutes de pilonnage dans les 22 adverses. Aidé de l'arbitre, M. lamculaid qui refuse un essai à votre serviteur, les rose et gris s'arc-boutent, mais l'assemblage ne tient plus. Et c'est un avant qui honore son équipe cette fois : Icham, tout juste entré, probablement appelé en renfort par ses partenaires alors qu'au coup d'envoi il était encore endormi, même pas à Gif je vous dis ! Après un turnover bien négocié, le Xav, notre neuf, opte pour le petit côté, et Icham fait jouer ses cannes envoyant 3 adversaires sur les fesses et le ballon dans l'en-but.
3-0.

Mi temps. Eau, orange. Par habitude. Un goût de déjà vu dans les têtes... 3-0 c'est le score auquel nous menions à la 28è 3 mois plus tôt, avant de nous faire reprendre lamentablement...

Que nous réserve cette deuxième mi temps ? Le remake aura-t-il lieu ? Allons voir :
A la reprise, les adversaires semblent avoir échangé les rôles en même temps que les terrains. Gif campe dans nos 22. La brèche est refermée, ils musellent notre attaque. Gif a opéré un coaching subtil et a remplacé 11 de ses joueurs. On raconte qu'un de ces joueurs revient du Japon. Il fait peur à tous. C'est littéralement une nouvelle équipe que nous avons en face. Les cock hot sont au supplice. Le mauvais film du mois de janvier repasse dans les têtes, l'échine plie.... mais ne rompt pas.
C'est Rudy à nouveau qui confisque la balle, passe en revue la défense adverse, file à l'aile. 12, 13, 14 il est partout ; en même temps que le terrain il vient de remonter le rideau de fer qu'avait tiré Gif sur le pré et annonce d'une voix forte : la journée portes ouvertes a repris ! Réjoui par une si bonne nouvelle, c'est Hugues qui fait son entrée, il hérite du cuir dans les 22, passe de vitesse toute la défense, file à l'aile, salut Roro au passage, et récompense le travail de l'équipe par un nouvel essai. 4-0.

En cet instant, la question n'est pas tant qui pourra inverser le cours de ce match, mais QUI pourra stopper la belle mécanique des cock hot ! Ooooh et pendant que je vous parle, Grib vient de se saisir de la balle, il déchire plein champ la défense dont les lambeaux restent accrochés à ses chaussettes et au revers de son short. Nous remercions au passage notre équipementier, qui regrette de n'avoir point signé le contrat d'un million de roupies pour être notre sponsor.

Porté par ses gros, les cock hot s'installent maintenant dans les 22 adverses, et alternent les combinaisons : la 1, la 1 bis, et aussi la classique. Bon finalement ce qui passe c'est un gros tampon de Jérémy, qui assome son vis à vis, se relève, récupère la balle et le dépose 10 mètres plus loin entre les perches ! C'est un tremblement de terre à Gif, magnitude 5-0 et ses rochers voient les étoiles tourner.

Le match continue à 1000 à l'heure. Jamais abattu, les rockstars relèvent la tête. Ce qu'ils veulent maintenant c'est sauver l'honneur. Ils reviennent dans notre camp et obtiennent une touche dans nos 50 mètres, mais ils se cassent les dents une nouvelle fois, et notre ailier, Jean récupère la balle. Il s'enfonce plein axe pour retrouver ses gros semble-t-il, alors que la ligne a relevé les chiens et s'apprête à faire feu ; mais Jean convient, et crochette, et Jean file ses chaussettes sous les tentatives de placage, et Jean merde rien ni personne mais plonge dans l'en but pour inscrire l'essai du bonus, le sixième synonyme de 3 x 2, 3 par mi temps. Ces dernières lignes sont écrites sous l'emprise de l'alcool, à l'heure où je vous parle un autre événement atomise la planète rugby, c'est le réveil du volcan qui vient d'atomiser la côté basque toute entière. Seule la victoire est belle.

Messieurs, ce match fut une réussite, autant qu'un réel plaisir ! Merci à tous.
Rugbystiquement,

Benedeto