samedi 19 février 2011

Gonfle Sous-Bocks - C.O.T.T.

Samedi 19 février 2011 - 10H30 - Stade de la Grenouillère.

La température est froide, le ciel est gris et ses inconsolables larmes glacées nous rappellent le dixième anniversaire de la mort de Charles Trenet, le fou chantant narbonnais.

Bon, d'accord, si les références culturelles vous font chier, je vais attaquer directement dans le bois dur. Vous êtes vraiment que des gros bourrins et mériteriez de finir au bureau de l'A.F.F.R. !

Donc, après un échauffement au cours duquel il a bien fallu se coucher sur la pelouse trempée et toucher un ballon ovale tout sale dont on savait pertinemment qu'il allait souiller nos délicates mimines pendant toute la partie à venir, Monsieur Antoine Lacarrière (l'arbitre, l'enculé, enfin, vous voyez qui je veux dire...) réunissait les deux équipes au milieu du terrain pour signifier aux gaillards déjà humides (je précise que seuls des garçons étaient présents...) que le patron, c'était lui, et puis c'est tout. En même temps, on l'emmerde, lui et son sifflet de bambin.

Je profitai d'un moment d'inattention du capitaine adverse pour remettre à l'arbitre susnommé une enveloppe dont l'épaisseur aurait pu aisément rivaliser avec celle du casier judiciaire d'Al Capone, histoire d'assurer le résultat, comme d'habitude.

Ensuite, le coup d'envoi fut donné, on a joué comme des gosses pendant 80 minutes, puis, dès la fin de la rencontre (et une douche glacée !), on a raconté des conneries en buvant des bières.

Voilà, fin du compte rendu.

Comment, ça ne vous suffit pas ? Mais le reste ne revêt absolument aucune importance !

Vous insistez ? D'accord...

Donc, dès l'entame du match, nous nous rendîmes compte (vous avez remarqué l'usage du passé simple : pas mal, hein ?) que ça n'allait pas être une partie de poètes et de courses échevelées.

Au bout d'un quart d'heure de combat "viril mais correct", les gazelles sousbockiennes nous plantaient un bel essai, conclusion d'un mouvement très bien construit. Bon, c'est sûr, en tant que dernier défenseur, j'aurais pu plaquer le porteur du ballon avant qu'il n'aplatisse la gonfle dans notre en-but, mais, en fait, j'ai eu la flemme de me baisser et, surtout, je ne voulais pas que la boue enlaidisse le maillot que j'étais si fier de porter. Chacun ses priorités... 1- 0.

Ensuite, nous recentrâmes notre jeu sur le travail des avants, ce qui, au bout du compte, allait porter ses fruits. Après un départ petit côté de votre serviteur sur mêlée fermée, puis un premier regroupement, lequel se transforma en groupé pénétrant (oui, j'aime cet adjectif...), l'ensemble du pack cocksofthetigerien me propulsa dans l'en-but adverse et m'écrasa au-delà de la ligne d'essai, alors que tenais toujours le ballon et que, franchement, je n'avais rien demandé à personne.

Bon, évidemment, nous venions d'égaliser, mais, franchement, j'étais tout sale et réellement vexé. 1 - 1.

Quelques minutes après, alors que nous venions d'obtenir une pénalité en notre faveur dans les 22 mètres de nos adversaires (vous voyez, l'enveloppe dont je vous narrai l'utilité plus haut...), et à la suite d'un premier, puis d'un second point de fixation, Jérémy arriva comme un obus pour une main-main d'anthologie et, aidé de ses petits camarades, inscrivit le second essai. Oui, j'ai bien écrit "Jérémy" : je sais bien que c'est une chèvre mais, de temps en temps... 1 - 2.

Après la mi-temps, le jeu reprit : étonnant non ?

Bon, suite à un cafouillage des "Sous Bocks" au niveau de la ligne médiane, nos vaillants trois-quarts récupérèrent la balle et Antoine Rosz, lancé comme une fusée sur l'aile gauche, balança un magnifique coup de pied le long de la ligne de touche, en pleine course, pour récupérer l'ovale et aller le déposer en Terre Promise. A mon humble avis, ce coup-là, il le refait 100 fois, il le rate 99... Mais, au final, on s'en branle ! 1 - 3.

Durant les minutes qui suivirent, et jusqu'à la fin de la partie, nous dûmes subir les assauts de nos adversaires qui nous trouèrent très opportunément une deuxième fois (2 - 3), puis une troisième fois (3 - 3), en raison de décalages bien construits et, également, à cause d'un manque d'agressivité défensive de notre part. Pourtant, dans les vestiaires, les consignes avaient été données :"On relève la première mêlée, on leur balance des coups de pompes dans la tronche, on leur écrase les couilles, on viole leurs femmes, on égorge leurs enfants !" Normal, quoi...

Quoi qu'il en soit, voyant que ça tournait mal, je rallongeai un bifton à Tonial qui, se disant qu'il allait enfin pouvoir financer l'extension pénienne qui le fait rêver depuis des lustres, siffla la fin du match.

En conclusion, tout le monde était content, et c'est bien le principal, n'est-il pas ?

An nom de tous les "Cocks of the Tiger", je remercie les "Sous Bocks" pour l'excellence de leur état d'esprit, leur combativité rugueuse mais loyale, et leur très respectable fair-play.

C'est sûr, ma bonne dame, que s'ils avaient exploité toutes les balles qu'ils nous ont piquées, notamment en touche, ils nous auraient vaincus.

C'est également sûr, mon bon monsieur, que si nous n'avions pas gaspillé autant de munitions et si nous avions marqué plus d'essais, nous aurions été vainqueurs.

Au final, on s'est bien poilés et on n'attend que la prochaine confrontation avec cette belle équipe des "Sous Bocks" qui partage nos valeurs, notre état d'esprit, leurs binouzes, et, pas encore, leurs femmes, mais, vous verrez, ça viendra...

La bise à tous

Rémynator